Infolettre n°250 - 31/05/22 - Démocratie Vivante
Démocratie Vivante est un think tank de gauche oeuvrant pour que le quinquennat d’Emmanuel Macron contribue au progrès social
16955
post-template-default,single,single-post,postid-16955,single-format-standard,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1300,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,qode-child-theme-ver-1.0.0,qode-theme-ver-11.2,qode-theme-bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-5.2.1,vc_responsive

Infolettre n°250 – 31/05/22

Infolettre n°250 – 31/05/22

 

 

 

Par Dominique Villemot

POLITIQUE

LE GOUVERNEMENT PRIVILEGIE LA CONCERTATION AVEC LES PARTENAIRES SOCIAUX  

Emmanuel Macron a promis une nouvelle méthode de gouvernement fondée sur la concertation. Elle a commencé la semaine dernière avec la réception des partenaires sociaux par la Première ministre, Elisabeth Borne, Olivier Dussopt, le ministre du travail et Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie. Ce tour de piste se prolonge cette semaine, toutes les organisations syndicales n’ayant pas encore été reçues. Par ailleurs, le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, a commencé à recevoir chacune des fédérations de fonctionnaires. Les dossiers ne manquent pas, avec en priorité, bien sûr, le pouvoir d’achat. C’était le sujet d’une réunion la semaine  dernière entreBruno Le Maire et le patronat. Une rencontre durant laquelle le ministre de l’Economie a demandé aux entreprises d’augmenter les salaires. Il y a aussi la hausse du point d’indice des fonctionnaires promise pour l’été, qui sera au cœur des rencontres au ministère de la Fonction publique. Il a été confirmé aux partenaires sociaux que le sujet des retraites est renvoyé à la rentrée, comme l’avait demandé Laurent Berger ; de quoi adoucir le climat des discussions. Personne n’attend d’annonces de ces rencontres. En effet le gouvernement a été nommé quelques jours avant le début de la période de réserve des élections législatives et chacun est donc dans l’expectative de ce que sera la future Assemblée nationale. Il y a eu une « prise de contact courtoise et républicaine » qui a permis de « rappeler les positions » du Medef, a expliqué pour sa part son président, Geoffroy Roux de Bézieux, soulignant sur le sujet du pouvoir d’achat évoqué avec Elisabeth Borne qu’il fallait bien distinguer la part conjoncturelle et la part structurelle de l’inflation. « On a fait connaissance et il m’a écouté », a résumé Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, parlant d’Olivier Dussopt. Parmi les sujets évoqués par la CGT : le pouvoir d’achat, le SMIC ainsi que la nécessité de conditionner à la conclusion d’un CDI le prolongement des aides à l’apprentissage. « La CFDT souhaite une conférence sur le pouvoir d’achat très vite avant la loi pour que chacun puisse faire valoir ses propositions et, avant la pause estivale, une conférence de méthode sur la façon dont on va traiter les différents sujets », a précisé Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT a été le premier des partenaires sociaux à être reçu par Olivier Dussopt. Laurent Berger lui a aussi demandé non « pas une abrogation » mais de regarder avec « pragmatisme » comment faire évoluer les ordonnances de 2017 réformant le Code du travail pour « un meilleur dialogue social ». Sur ces deux sujets, Yves Veyrier a fait entendre un autre point de vue : rappelant la revendication de FO d’une abrogation des ordonnances travail, il a aussi expliqué à la sortie de son rendez-vous être « très satisfait d’échanges bilatéraux directs qui évitent les opérations de com que sont les grand-messes ». Il partage cependant avec tous ses homologues syndicaux une prudence sur la suite. Comme l’a souligné l’un d’eux, « ce premier rendez-vous était une bonne chose, il faudra qu’il soit suivi d’autres ». 

Démocratie Vivante, dont l’ADN est l’approfondissement de la démocratie, ne peut que se féliciter de cette méthode de concertation systématique des partenaires sociaux, de ce progrès de la démocratie sociale. Le premier mandat d’Emmanuel Macron a malheureusement trop négligé les partenaires sociaux, même s’il faut rappeler le grand rendez-vous démocratique qu’a été a été le grand débat et même si Jean Castex a été un chef de gouvernement attentif au dialogue. Pour être appliquées, les réformes doivent être acceptées par les Français. Il est donc indispensable d’écouter leurs relais que sont les maires et les partenaires sociaux, et de prendre compte de leurs remarques et propositions.    

Aucun Commentaire

Poster un commentaire